Présentation :

Une ville étrange et intemporelle est sous le joug de tyrans. Pour punir les rebelles, ces tout-puissants dirigeants utilisent la Flamme, une mystérieuse divinité qui a le pouvoir de changer les êtres vivants en statue. Plusieurs destins se croisent dans cette terrible cité : Léor rêve chaque nuit de ses parents, morts pétrifiés. Il vit dans les bas quartiers avec son oncle, un ancien médecin, tout comme Carmine, qui recueille et nourrit les enfants des rues. Dahliane et Estevan, de plus haute fortune, s’aiment d’un amour impossible, promis qu’ils sont à des unions arrangées par leurs familles. Alors qu’une sentence de mort va être exécutée, Léor est dénoncé pour avoir insulté la Flamme. Il découvre qu’il est immunisé contre son pouvoir. Alors que les sbires des oppresseurs s’apprêtent à capturer Léor et son grand-père, Carmine intervient pour les sauver. Au même moment, le grand-père d’Estevan lui révèle que Léor pourrait jouer un rôle essentiel pour renverser la dictature…

Ne vous fiez pas à la couverture, plutôt ratée, de cet album, elle n’est que le pâle reflet de la subtilité de Karim Friha. Son crayonné expressif et ses tons sépia illustrent à merveille cette fable sur le despotisme. Dans un scénario riche en rebondissements, aux flashbacks maîtrisés, l’auteur exalte la résistance. « Aucun règne n’est éternel » fait-il dire à Carmine, figure centrale de l’opposition, qui croit dur comme fer aux vertus de l’entraide et de la solidarité. Les héros ont une qualité essentielle : ils s’interrogent. Leur refus de l’arbitraire est combien salutaire, au regard de l’histoire passée et présente de notre société… Une nouvelle série parfaitement mise en place, dont on attend impatiemment la suite