Résumé :

De sa fenêtre, un mouton commente ce qui se passe sur le trottoir et ce qu’il voit dans l’immeuble voisin où ne vivent que des congénères. Et nous d’observer avec lui :
– le quotidien : la concierge avec son balai, la ménagère qui tape son tapis, le télévore, les enfants qui partent à l’école, un policier …
– les dégradations : le feu au premier étage, une lucarne brisée, un tag sur le mur du jardin mitoyen
– les transformations : les travaux dans les appartements, la végétation sur la façade, la mercerie remplacée par un bistrot, le jardin qui s’ouvre sur la rue…
– la cohabitation : les nuisances sonores (musique, travaux), l’arrivée de locataires étrangers (vache, loup, éléphant, cicogne, autruche, pieuvre).
Grâce à eux, au fil des mois, l’ambiance change du tout au tout. On passe du chacun pour soi à une vie sociale entre voisins. On fait des batailles de boules de neige, un potager collectif, on organise des dîners entre voisins, une fête de la musique.

Caractères :

Sur douze planches représentant la façade de deux immeubles ordinaires, un arbre marque l’immuable succession des saisons. Les habitants vont s’emparer de ce cadre morne et étriqué et littéralement en faire jaillir la vie. Les pas contents n’ont qu’à déménager. Le lecteur, guidé par le commentaire du narrateur inscrit sur la chaussée, n’en finit pas d’explorer en plan large (double page) ou rapproché (fenêtre par fenêtre) ce foisonnement jubilatoire de convivialité.